Traumatisme rénal de bas grade et durée de séjour : vers une prise en charge ambulatoire ? Résultats de l’étude multicentrique traumAFUf avec analyse par score de propension - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Le traumatisme rénal est le traumatisme urogénital le plus fréquent. Les recommandations actuelles préconisent une hospitalisation, y compris pour les traumatismes de bas grade (grades AAST 1 à 3). Le but de cette étude rétrospective multicentrique (17 CHU français) était d’évaluer si la prise en charge en ambulatoire des traumatismes de bas grade était non inférieure à un séjour hospitaliser de plusieurs jours.
Méthodes |
Inclusion de tous les patients avec traumatisme rénal entre 2005 et 2015 ; exclusion : traumatismes d’étiologie iatrogène ou inconnue, de haut grade (AAST 4, 5), prise en charge initiale non conservatrice, taux d’hb48heures, « hospitalisation ». Critère de jugement principal, composite, « intervention » : procédure radio-interventionnelle ou chirurgicale dans le mois suivant le traumatisme. Hypothèse testée de non-infériorité, marge fixée a priori à 4 % (absolu), anticipant 5 % d’intervention dans le groupe « hospitalisation » (référence). Utilisation d’un modèle de régression binomial pondéré par un score de propension stabilisé (SIPTW) pour estimer l’association (IC à 95 %) entre les groupes et le critère de jugement.
Résultats |
Parmi les 1764 patients avec un traumatisme rénal, 311 ont été inclus dans l’analyse (44 dans le groupe « sortie précoce » et 267 dans le groupe « hospitalisation »). On dénombre 1 événement (3,6 %) dans le groupe « sortie précoce » et 10 dans le groupe « hospitalisation » (5,2 %) (Tableau 1) ; 91 patients avec données manquantes. Respectivement, aucun et 1 décès se sont produits dans les groupes « sortie précoce » et « hospitalisation ». L’analyse multivariée pondérée par le score de propension a montré une différence de −2,8 % [−9,3 % à +3,7 %] entre les groupes (Figure 1 et Tableau 1).
Conclusion |
Dans cette étude multicentrique, la prise en charge « ambulatoire » des traumatismes rénaux de bas grade n’était pas associée avec une augmentation du risque de complication comparée à une prise en charge hospitalière. Un essai contrôlé randomisé est néanmoins nécessaire pour confirmer ces résultats.
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Vol 28 - N° 13
P. 690 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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